Allozithro

Mieux comprendre les mécanismes biologiques du fonctionnement d’un antibiotique utilisé dans le cadre de complications respiratoires.

Comment un antibiotique peut-il compromettre la santé des patients greffés?

Pour limiter l’impact de la GvHD, les chercheurs ont mené une étude dont l’objectif était dans un premier temps d’évaluer l’effet de l’azithromycine (AZM), un antibiotique fréquemment utilisé, et très bien toléré, pour traiter les complications respiratoires après une greffe. Cette étude a cependant dû être arrêtée prématurément en raison d’une augmentation du taux de rechute chez les patients traités avec l’AZM, dont l’utilisation en phase précoce de la greffe de moelle osseuse et en prévention de la GvHD pulmonaire est remise en question. Ce constat a conduit les chercheurs à s’interroger sur le rôle de cet antibiotique dans la rechute des patients greffés afin de mieux comprendre les mécanismes biologiques sous-jacents. Les expérimentations menées par les chercheurs se sont appuyées sur une collection de près de 1 700 échantillons issus de la Cohorte CRYOSTEM et mis à disposition en 2019.

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Contexte médical

La greffe de moelle osseuse est un traitement majeur dans la prise en charge de patients atteints d’un cancer grave du sang ou d’une immunodéficience sévère. Sur 24 000 patients greffés chaque année en Europe environ 30 à 50% vont développer une forme de complication bien connue des équipes médicales : la maladie du greffon contre l’hôte ou GvHD (Graft versus Host Disease en anglais). Le poumon est un organe particulièrement exposé à cette forme de maladie, engendrant des complications extrêmement sévères qui peuvent entraîner un déclin progressif des fonctions respiratoires avec une perte importante de la qualité de vie, et dont l’issue peut être fatale pour certains patients. La GvHD chronique du poumon, qui se manifeste le plus fréquemment sous la forme d’une bronchiolite oblitérante, peut ainsi survenir dans les deux ans après la greffe avec des conséquences souvent critiques pour les patients.

À ce jour, il n’existe malheureusement aucun traitement permettant de guérir de cette complication.

Actualité

Les derniers résultats obtenus par les chercheurs illustrent comment l’AZM peut perturber le réseau immuno-métabolique impliqué dans la réponse anti-tumorale et favorise l’échappement immunitaire de la tumeur après une greffe de moelle osseuse. Forts de cette constatation, les chercheurs tentent à présent de mieux décrypter les voies de signalisation et les modifications de l’expression génique au sein des lymphocytes exposés à l’AZM, afin de mieux comprendre par quels mécanismes l’AZM peut altérer le métabolisme lymphocytaire au cours de la réponse immunitaire. Cette approche leur permettra d’identifier plus précisément des cibles thérapeutiques permettant de moduler la réponse anti-tumorale. Lire la publication récente dans la revue médicale Blood (American Society of Hematology).

Chiffres clés

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montant pris en charge par le HTC Project
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besoin financier
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