Elder-Greffe
Améliorer la qualité de vie des sujets de plus de 60 ans greffés pour des maladies de la moelle osseuse
La greffe de moelle osseuse, une thérapie qui concerne aussi les patients âgés
La greffe de moelle chez le sujet âgé est un protocole thérapeutique proposé par les équipes médicales pour permettre aux patients de vivre mieux et plus longtemps tout en limitant les complications. Dans ces conditions, l’intégration d’outils tels que les EGCs (Evaluations Gériatriques Complètes) préconisées par les porteurs de ce projet, permettrait de s’appuyer sur des critères psychologiques, nutritionnels, physiques et sociologiques afin de proposer des protocoles de greffe personnalisés aux patients âgés. Les EGCs associées à des facteurs prédictifs et cliniques connus, pourraient ainsi constituer un outil inédit de prédiction de leur survie et de leur qualité de vie après la greffe.
Contexte médical
Les maladies du sang (leucémies) sont plus fréquentes chez les plus de 60 ans, et bien que le pronostic de ces pathologies soit sombre, l’allogreffe offre à ces patients âgés une perspective thérapeutique très satisfaisante. Grâce à des protocoles de greffe de moins en moins toxiques, la proportion des patients pris en charge au-delà de 60 ans augmente progressivement, représentant environ 25% de l’ensemble des patients greffés. Si la greffe constitue pour eux une vraie chance d’augmenter significativement leur survie, les complications post-greffe, essentiellement les infections, la maladie du greffon contre l’hôte (ou GvHD pour Graft-versus-host disease en anglais) et les défaillances d’organes augmentent avec l’âge. Pour autant, l’âge du patient ne reflète pas forcément son état de santé; il n’est pas rare d’observer des défaillances d’organes chez les patients jeunes, et un excellent état général chez certains patients âgés.
Dans ce contexte, les porteurs du projet ELDER-GREFFE ont pointé les carences des investigations menées actuellement dans ce domaine, qui ne prennent pas en considération certains facteurs physiques, psychiques, socio-économiques, ainsi que la qualité de vie, la perte d’autonomie et l’absence d’activité professionnelle pourtant décisifs au regard de la survenue de complications à plus long terme. Un manque d’informations critique pour la bonne évaluation de la santé des patients, auquel les scientifiques souhaitent aujourd’hui apporter des réponses concrètes.
* sur 25 000 patients greffés chaque année en Europe, 25% développent des complications sévères voire fatales.
Actualité
À ce jour, 150 patients sur 200 ont été inclus dans le projet. Une étape ultérieure de biomonitoring est nécessaire pour s’assurer de la validité des données, avant d’initier toute analyse statistique.