Betty-Lou

« Je n’aime pas aller dormir, j’ai trop à faire ! »

Frédérique, la maman de Betty-Lou, brosse brièvement les premières années d’une petite fille de 23 mois dont une leucémie lymphoblastique viendra contrarier l’enfance par un traitement de 3 ans. Quelques années de répit puis la survenue d’une rechute aux 6 ans de Betty-Lou : la greffe de moelle est alors le seul recours.

“Ce parcours a été une rude épreuve car les traitements spécifiques aux enfants sont lourds pour des corps si petits. Ensuite, la prise de greffe a duré 20 jours et 20 jours c’est long avant que nous ne ressentions un premier soulagement. Enfin, il y a la longue liste des complications sur les plans dermatologiques, endocrinologiques… Bref, il faut être confiant. Betty-Lou, elle, avait déjà une folle énergie !”

Née un 18 juin – une date si symbolique du refus de la défaite -, cette adolescente de 13 ans aujourd’hui se pose très peu de limites, animée par une pulsion de vie bouillonnante. “A 8 ans j’ai pu enfin souffler. J’avais envie de tout faire comme un enfant normal : du théâtre, de la danse, de l’escrime… Depuis, je suis toujours en quête de plus : avoir les meilleures notes de ma classe, m’investir auprès du Rire médecin dont je me sens redevable pour la bouffée de joie qu’il m’ont offerte à l’hôpital, écrire mes sketches qui se moquent de ce que j’appelle “les extravagances des adultes”, danser du hip hop, lire et lire encore… Ce qui fait que mes parents me rappellent à l’ordre quand il est plus que l’heure de dormir.”

Et l’avenir ? Elle se verrait avocate ou juge, toute dévouée à la cause des femmes et des enfants fragilisées par la vie, tout en poursuivant son rêve de devenir clown à l’hôpital et humoriste. Oui, nul doute que Betty-Lou a la combativité et le sens de l’humour dans le sang !

Crédit photo – Lou Breton M6