Ensemble, pour que la greffe de moelle osseuse soit une VRAIE chance de repartir de zéro
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Témoignage de Matthieu

« Passer son Bac à l’hôpital est une expérience qu’un ado de 17 ans ne peut oublier ! »

Matthieu est un jeune homme à la voix claire et souriante. Il a aujourd’hui 19 ans et suit une première année de licence d’éco-gestion à la faculté de Paris Dauphine. Le début de son parcours de patient a pourtant été vertigineux.

 Août 2018 : le diagnostic d’une leucémie lymphoblastique est posé en pleines vacances basques, au Centre hospitalier de Bayonne ; le rapatriement vers Paris et l’hôpital Saint Louis est décidé dans les jours qui suivent. Septembre : le protocole de chimiothérapie débute mais force est de constater l’échec du traitement. Octobre : un donneur de moelle osseuse est identifié. Février 2019 : la greffe est réalisée, dans le service du Professeur Boissel.

“Malgré les nausées et les piqûres, j’ai bien vécu la maladie au début. Lorsqu’on est hospitalisé à 17 ans, on reçoit beaucoup de soutien. De ma famille et de mes amis en premier lieu. Mais me croirez-vous si je vous dis que j’ai reçu les encouragements de Nadal, de Zidane et Mbappé, de Daniel Radcliff et Kit Harrington, par vidéos interposées ! J’ai un seul souvenir vraiment douloureux : le Nouvel An à l’hôpital. Les équipes avaient préparé un buffet et malgré mes réticences à sortir de ma chambre, je m’y suis rendu. Je me suis retrouvé confronté à des jeunes comme moi et autant de crânes dénudés… Cet effet miroir m'a rendu très triste, moi qui était privé de la vie “normale” d’un ado, dehors, qui flânent avec ses amis. J’ai rejoint ma chambre pour pleurer, peut-être pour la première fois depuis l’annonce de la maladie. Le Professeur Boissel me disait “ne pas se sentir bien, c’est normal”... : mes larmes ont coulé deux jours !”

Après sa sortie, son état a été fluctuant nécessitant une prise en charge régulière à l’hôpital : complications pulmonaires, perte de poids difficile à récupérer, fatigue installée… ; puis une pneumonie et la Covid. “Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas connu de moment de dépression. De lassitude et de colère, oui. La peur de rechuter, aussi, car ce sujet est encore au centre de ma vie.”

Mais Matthieu est d’un naturel volontaire : bac mention très bien obtenu à l’hôpital, il a ensuite intégré Paris Dauphine en éco-gestion ; il fait beaucoup de sport pour “reprendre du poil de la bête” et ses kilos perdus ; il dit que maintenant, il revit.

 

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