Journée internationale du cancer de l’enfant : les dernières avancées du projet CRYO-LEA
Créée il y a 20 ans, la journée internationale du cancer de l'enfant (ICCD International Childhood Cancer Day) est une opportunité pour tous les acteurs de la recherche et de l'innovation médicale de faire un point sur la bataille acharnée menée contre le cancer.
Propos recueillis auprès du Professeur Gérard Michel, cancérologue pédiatre dans le service d’Hématologie, Immunologie et Oncologie pédiatrique de l’Hôpital de la Timone, Marseille, co-fondateur du programme LEA (Leucémies et autres hémopathies malignes de l’Enfant et de l’Adolescent) et porteur du projet CRYO-LEA financé dans le cadre du HTC Project.
Cette journée est l'occasion de rappeler que nous arrivons à guérir la majorité des cancers de l'enfant (près de 80%). La communauté scientifique internationale - chercheurs et cliniciens - se bat aujourd'hui pour ceux qui malheureusement ne rentrent pas dans cette statistique en développant des programmes de recherche pour donner accès à nos jeunes patients à de nouvelles thérapies plus adaptées à l'univers pédiatrique.
Dans le cadre des hémopathies malignes (ou cancer du sang), nous bénéficions aujourd'hui de toutes les données nécessaires cliniques et biologiques, pour l'identification de facteurs génétiques associés à la survenue de 4 effets secondaires liés aux traitements actuels et considérés comme particulièrement graves, car mettant en jeu la vie du patient ou susceptibles d’altérer fortement sa qualité de vie : le syndrome métabolique, la cardiomyopathie aux anthracyclines, les seconds cancers et l’ostéonécrose symptomatique.
Grâce à la complémentarité entre LEA et CRYO-LEA, nous sommes très heureux de pouvoir annoncer le démarrage dans le cadre de l'étude GEN-LEA d'une première série d'analyses sur les données cliniques et les ressources biologiques (séquençage de l’éxome et données associées) de 850 patients. Ces travaux doivent nous permettre dans un avenir proche, de mieux prévenir la survenue de ces effets secondaires en adaptant les traitements en fonction de la présence ou non de certains gènes de susceptibilité.
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